Bartàs : « touffe d’herbe, terrain vague ». « buisson, épineux » (Lhubac). Ancien occitan barta « buisson, broussaille » et les dérivés se trouvent surtout en provençal et languedocien, mais aussi en gascon.
La forme fait supposer un ancien barrat , du gaulois barros, comme breton barr « tige de bois ».
Le sens passe de « broussaille, ronce » à « terrain vague », par métonymie. À Valleraugue bortassés « broussaille » : Commencèrou per foutré fioc os bortassés, djinésses e rounssassés.. « Ils commencèrent à mettre le feu aux broussailles, genêts et ronces » (Atger)
À Arles le bartas désigne un « séchoir » car dans le Midi on séchait souvent le linge sur une bartas « haie ».
La répartition géographique du type barros
est caractéristique pour le galloromain : nous ne le trouvons que dans
le Midi et en wallon, c’est-à-dire dans les régions qui sont le plus
éloignées de Paris.
Bartasser « aller dans les bartas », français régional. Andolfi explique les différentes raisons pour lesquelles les jeunes font cela. Dérivé de bartas.
D’après R. Domergue la forme en français régional est bartasséger : « Dans la garrigue, il arrive souvent que les chasseurs ( et les jeunes couples ! ) bartassègent.
Voir aussi le site de René Domergue, qui explique comment et pourquoi on bartassège dans le Midi.